V 216 Travaux du Sud-Ouest
Une petite transformation économique...
Par Philippe F.
Introduction
Transformer un V 216 Fret Roco en V 216 TSO est un petit travail soigneux mais rapide à faire. Il s’agit en fait d’une V215, machine qui est de la même famille que la V216 et qui diffère légèrement par la position de ses persiennes.
Je vous propose donc de prendre une BB 67901 FRET (V215) de la série Roco Playtime, la V216 n’existant pas en HO : une locomotive à l’origine destinée aux enfants, de très bonne qualité autant pour la finesse de gravure que pour le roulement et que l’on peut trouver à un prix très abordable.
Le résultat vaut bien quelques heures prises sur un week-end pluvieux ou sur de longues soirées d’hiver ce qui pour nous modélistes est mieux que de rester devant la télé.
Il suffit d’un petit coin de table et d’un minimum d’outil pour réaliser cette modification qui reste à la portée de tous.
Quelques modifications et quelques couches de peintures plus tard, vous avez un V216 de l’entreprise de travaux ferroviaire TSO. Vous aurez ensuite le plaisir d’atteler votre nouvelle monture en tête d’un convoi de trémies ou de plats.
Travail sur la caisse
Caisse d’origine Roco en livrée fret |
Tout d'abord il faut désolidariser la caisse du châssis. Cette opération est très simple, la caisse est tout simplement maintenue par 4 clips. Ensuite il faut démonter les tampons (tirer dessus, ils ne sont pas collés), le système d'éclairage, les vitres.
Si on le souhaite, et tant qu'on y est, pourquoi ne pas améliorer ce modèle. J'ai donc commencé par ébavurer un peu la caisse. Il y a des traces de jointure du moule sur les cabines, aux 4 coins et il reste à enlever tous les marquages.
Elimination des marquages à l’aide d’un stylo à fibres de verre et de tampons de différents grains ou à l’aide du décapant Interfer.
La caisse après élimination des marquages :
J'ai également supprimé les espèces de câblots et le bout d'attelage afin d'y monter quelque chose de plus joli par la suite. Le plus "embêtant" est de supprimer les mains montoirs qui sont encastrées dans la caisse. Pour cela j'ai utilisé une fraise et un cutter usiné spécialement.
Attention : tourner doucement pour éviter les catastrophes et travailler toujours avec le poignet en appui !
Cutter spécialement usiné |
Elimination des gravures venant de moulage (mains montoirs et mains courantes ainsi que les représentations des câblots).
Perçage des mains montoirs Ø 0,4mm |
Réalisation des mains montoirs en pattes de composant électronique de 4/10
Perçage des câblots et de l’attelage Ø 1,1mm |
Essai des pièces (Set de détaillage Roco réf : 40014) |
La peinture
Pour la peinture j’ai utilisé le jaune visibilité + du rouge sidéros et le bleu C.P moderne d’Interfer. Il faut retirer les rambardes et les mains montoirs restant d’aspect acier nickelé. Les mettre de coté (sans les perdre !).
Le masquage est réalisé à l’aide de ruban adhésif de 20 à 25mm de largeur que l’on trouve dans tous les magasins de bricolage. Pour des facilités de réalisation, j’ai commencé par le jaune, cette couleur s’étant imposée à mes yeux, puis le gris et enfin le bleu.
Les flancs d’essieux seront eux aussi repeints pour enlever leur aspect plastique. Un léger voile de patine sera passé sur l’ensemble, le modèle d’origine étant propre.
Le cache protège le toit |
La caisse après peinture jaune :
Le cache permettant de réaliser le toit :
Le cache permettant la réalisation du bandeau gris :
La caisse avec le jaune et le gris :
Le cache permettant la réalisation du bandeau bleu :
Une fois le cache enlevé il ne reste plus qu’à réaliser le cache pour les bandes bleues :
Et voilà la caisse est peinte, il nous reste plus qu’à remettre les mains montoirs et les mains courantes, les câblots et l’attelage.
Un petit coup de jaune sur les quatre rambardes qui sont sur les bandes bleues, du gris foncé sur les câblots, l’attelage (Humbrol 67), les échelles et les tampons (Humbrol 66), du gris métal sur la calandre (Humbrol 56), une touche de jaune sur le nez des marches, les robinets de deux câblots (Humbrol 34) et de blanc sur les deux autres.
Les décalques
Attendant les décalques Carpéna depuis plus d’un an et demi, il a fallu trouver une solution.
Cette solution me fut apportée par RMF. La première planche de décalques qu’ils ont édité m’a servi de base pour réaliser mes propres décalques. Après avoir scanné les différentes parties intéressantes, il faut tout redimensionner en se servant des photos du modèle réel.
Ensuite l’impression avec une imprimante à jet d’encre sur des feuilles de décalques vierges (achetées aux Etats-Unis) est effectuée après un essai sur papier normal. Un bon coup de vernis satiné pour les protéger et on peut les plonger dans l’eau sans soucis. La pose s’effectue sans problème en s’aidant encore des photos.
Résultat final...
Quelques infos sur le modèle réel
Les locomotives Diesel-hydrauliques pour tous services de la série BR 216 sont à la base du développement des séries 210, 215, 216, 218 et 219. Les machines de cette famille de locos sont caractérisées par la forme typique de la face avant. Elles comptent parmi les locos diesel les plus répandues de la Deutsche Bundesbahn (chemins de fer fédéraux allemands).
Les V216, numérotées V160 à leur origine, sont équipées d'un moteur diesel V16 Mercedes-Benz et d'une transmission hydraulique Voith. Ces machines de 16 m de long, d’empattement de 11m400, d’une puissance 1397 Kw dont la limite de vitesse est de 120 km/h, ont été construites par Henschel, KHD, Krauss-Maffei, Krupp et MaK . Mises en service à partir de 1964, ces engins sont en cours de réforme à la DBAG.
La société des Travaux du Sud-Ouest a fait l'acquisition de deux exemplaires. Reconditionnées, elles sont maintenant pourvues d'un diesel Carterpillar 35.16 à 12 cylindres développant 2000 ch. Les V 216 peuvent être considérées comme les équivalentes allemandes de nos BB 67000. Depuis TSO a fait l’acquisition d’une V 215 dont nous ferons prochainement une étude pour la réaliser.
Textes et photographies copyright © 2011